Les peupliers de Repentigny

Repentigny en 1969. Photo Archives Ville de Montréal. Modifiée et annotée par mes soins.

L'étude des peupliers et surtout des peupliers de Caroline (les carolins...) m'occupent encore et la préparation des éléments de mon prochain livre avance par petits pas... La fouille intense de documents tant textuels (journaux, revues et livres) qu'iconographiques m'a entraîné aux quatre coins du Québec. Et au-delà!

Mais ce qui est assez remarquable est le fait qu'après ce grand tour (surtout virtuel) du monde à la recherche de ces arbres je me retrouve où je suis né... à Repentigny. C'est qu'il y avait au coin de la rue des Chevaliers (enfant, j'étais bien fier du titre...) un alignement de forts grands peupliers justement... Il y en avait 5 ou 6 de part et d'autres de notre rue. Ils sont marqués par ces points rouges sur la photo ci-haut.

Le "1" c'est la maison de ma famille. J'indique aussi l'emplacement d'un ruisseau aujourd'hui disparu. J'y ai fait mes premières observations naturalistes...

Repentigny vers 1960. Source inconnue. La flèche rouge indique les peupliers.

Les peupliers furent probablement plantés par le propriétaire des terres du coin Bernadin Thouin vers les années 1910 à juger par la taille arbres. Évidemment plantés en alignement sur le Chemin du Roy (l'actuelle rue Notre-Dame). "Évidemment" c'est ce que nous verrons!

Reculons dans le temps: vers 1918. Archives Lanaudière, fonds Christian Roy.

Ci-haut la photographie prise au-dessus de Pointe-aux-Trembles montre le pont ferroviaire du CN qui traverse la rivière des Prairies et celle des Mille-Îles entre l'île de Montréal et la Rive-Nord à Charlemagne. C'est avant que le pont automobile Le Gardeur soit construit vers 1944 (voir la photo ci-bas).



Photo 1944. SN. Le pont et ses accès semblent tous neufs!

On voit bien ces arbres sur toutes ces photos. Et même fort probablement celle de 1918. Je ne sais pas toutefois s'il s'agissait de peupliers deltoïdes ou de peupliers carolins... l'emplacement sur cette route historique suggère fortement ces derniers...

Donc, je téléphone et j'envoie des courriels à gauche et à droite afin de trouver de possibles photos...

Pour moi c'est maintenant une question sensible: je ne m'attendais pas à retrouver ces arbres 50 ou 60 ans plus tard. Les soirs d'été, toutes fenêtres de la maison ouvertes, ces arbres sonores ont chanté et je les écoutais. J'aimerais encore les entendre!


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