De Laval vers Prince-Arthur


(suite...) Nous voilà au coin de l'avenue des Pins (avec pas de pin).

J'ai déjà habité (côté ruelle) dans une chambre de l'une de ces maisons de chambres (autrefois...) au milieu des années 70. Je ne peux être plus précis: je ne me souviens pas de l'adresse de cette maison délabrée (autrefois...)! Ma chambre avait un plancher en pente remarquable, des rats et des coquerelles. Je n'étais pas seul... c'était littéralement la vie d'artiste: l'essentiel de l'espace était mon studio de peinture. Un lit et un grille-pain (pour les beurrées de beurre de pinotte). J'ai encore quelque part des toiles que je faisais à l'époque (et du beurre de pinotte).


Fosses d'arbres occupés stratégiquement. Et temporairement.

Cette double fenêtre au centre fait partie de mon histoire perso. 1978. De là je suis déménagé sur Berri où je suis maintenant. Mon travail était alors lecteur de journaux. Avant les internets on payait les gens pour chercher toute mention de votre business ou personne dans les publications canadiennes. Belle job!

Et voici ce que je voyais depuis ma fenêtre. Mais à l'étage...

Tournons sur Prince-Arthur. Nous allons vers l'Ouest.

Rétrovision vers le carré Saint-Louis.

Ces plantoirs sont peut-être un peu petits pour être bien pratiques: il faut arroser cela deux fois par jour... et rien n'y a été planté: un effet réducto-covidien? Et comme le reste, plus "solide" toutefois, du nouvel aménagement ils barrent plus ou moins la circulation.

 

Le choix d'aménagements transversaux, bloquant ce qui est après tout une allée (une "ancienne" rue!), est un effort conceptuel douteux, procédant peut-être d'une volonté de "ralentir" le flot des marcheurs, voulant faire porter leur attention vers les commerces? C'est un peu forcé, non?! C'est l'intérêt de l'offre commerciale qui devrait avoir cet effet, pas l'aménagement... On a préféré sectionner et fragmenter l'espace et ainsi frustrer l'aisance de la déambulation des passeurs. Drôle de façon de se faire des amis! Enfin, moi, vous savez, je n'y connais deux fois rien.


Aménagement latéral sur une saillie de trottoir. Bloc de graminées.


Trop de signalisation, c'est comme pas assez.
Si jamais vous ne saviez pas où vous étiez ou ce que vous pouviez faire, ou pas. 

Étonnamment ce bosquet planté est une réussite formelle. Un accident sans doute.


Nous arrivons à la fin de ce parcours...

...sur une rue grouillante d'activité.


« Transitions »,  sculptures de Jon Rafman. 

La re-re-réfection de la rue Prince-Arthur était un de ces projets "structurants" du 375e anniversaire de la ville de Montréal. Ces sculptures ont été choisies lors d'un concours d'art publique que l'on a refait une deuxième fois. On aimait pas les propositions. On appelle cela un biconcours. Nouveauté toute montréalaise. Les artistes n'ont pas trouvé cela bien comique: Lisez: Concours avorté.

Perso j'aurai mis tout cela sur des socles plus élevés que les bancs... mais je suis de la vieille école.

Comme nous arrivons sur le boulevard Saint-Laurent, c'est la fin du mini-reportage. 

Il y a encore un bout d'été devant nous, non? Profitez-en!

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