Vive le roi de la ruelle!
Tôt au printemps le plus furtif des oiseaux visite les arbres dans ma ruelle (des érables à Giguère). Ses petits cris (catégorie microscopique, quasi-ouïessable et péri-auditive…) sont le signal le plus certain de sa présence. 
On l’entend à peine et on ne le voit pas vraiment. C’est dire que la bête est discrète! Bête: après tout c’est un dinozaure…
Il passe par ici en migration vers le Nord au printemps et vers le Sud à l’automne. Mais il est toujours ici, aux bonnes saisons, de chaque côté de l’été. Ma ruelle est des plus ordinaires pourtant. Pas « verte », étroite et assez moche.
Il est ici et en équipe: ils sont trois ou quatre. Quelle assemblée royale! Ça bouge et ça saute dans le feuillage, laissant peu de chance à un oeil peu averti en matière d’oiseaux de l’identifier positivement. C’est sa taille minuscule qui le trahit...
Depuis trois semaines il est à me narguer positivement, à me défier de l’identifier et, surtout, de le photographier… et je me demande ce qu’il pêche sans cesse sous les feuilles des érables à Giguère? Il doit y en avoir en masse à croquer depuis le temps qu’il est là!
Qu’est-ce qu’ils font tous ici pendant trois ou quatre semaines? L’autre jour il y avait aussi une mésange et deux pics mineurs et… des parulines discrètes. Lesquelles? Mais tout ce beau monde repart pour revenir une demi-semaine plus tard. Pas le roi! Il est là à demeure!
Au moment où j’écris, il pleut. Et le roitelet est là, tout rond, occupé à s’engraisser encore un peu. Tout rond.
Et où passe-t-il la nuit ce petit oiseau qui devrait être bien loin au Sud? Je devrais peut-être laisser la porte ouverte ce soir qu’il vienne se tenir au chaud et se lover en me réchauffant? Toute la troupe sur mon oreiller? Rêvons!
Regulus calendula, le Roitelet à couronne rubis. Vous voyez sa couronne qu'il cache et me montre?
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