Colonies fluviales et quelques ormes

 

Photo: BANQ.

La colonie de vacances des Grèves. Une des toutes premières colonies de vacances (1912). Située à Contrecoeur sur la rive sud du fleuve Saint-Laurent. La plage en pente douce est un rivage de sable où l'eau est peu profonde sur presque la moitié de la largeur du fleuve qui est très étroit à cet endroit. 

C'était pour sortir ces jeunes de la ville (Montréal) un peu. C'était pour garçon seulement. À l'origine du moins. Après, c'était moins reposant. 

Photo: BANQ.

De l'autre côté, c'est Lanoraie dans Lanaudière.

Colonie Sainte-Jeanne-d’Arc. BANQ. Archives La Presse.

Quelques années plus tard (1926) on ouvre une seconde colonie, pour filles. C'est encore pour filles seulement. Sans doute à cause des costumes de bain. 

Colonie Sainte-Jeanne-d’Arc. 2020.

J'ai visité les lieux l'été dernier. Étonnant ces pins rouges (il y en a partout dans les environs sablonneux). Ils sont plantés en clôtures rapprochées épousant étroitement les bâtiments. J'ai eu le temps de faire quelques photos avant que l'on soit expulsé par un malotru sur quadrimoteur. 

Photo: Mr. Google.

L'image satellite nous montre bien le rivage peu profond du côté sud (à droite). La voie maritime (plus profonde évidemment) est de l'autre côté, à gauche de l'image. Le chemin de la Grande Côte (un paysage que j'apprécie au plus haut point) est le nom local du Chemin du Roy à Lavaltrie.

Rapides du Cheval Blanc. 2012.

Nous sommes maintenant sur la rivière des Prairies à Pierrefonds. Aux Rapides du Cheval blanc. Enfin... voilà tout ce qu'il en reste! Un barrage hydro-électrique (Centrale de la Rivière-des-Prairies, 1930) a été construit en aval et les rapides sont maintenant sous quelques mètres d'eau.

J'y suis allé (aux Rapides) à quelques reprises et les dernières fois c'était pour vérifier la présence de l'orme de Thomas (ou orme liège, Ulmus thomasii). La photo ci-haut nous fait voir un orme d'Amérique à la silhouette peu typique. Il y en avait beaucoup et nous voulions les identifier au temps des samares. Le critère des samares est le seul totalement solide vu la variabilité des autres caractères (architecture, présence de liège, écorce, etc.) des arbres bien souvent. 

Tous les ormes du site avaient un profil colonnaire atypique avec des branches presque jusqu'au sol. On pourrait confondre ces ormes d'Amérique avec l'orme de Thomas. Finalement, nous n'avons trouvé qu'un seul orme de Thomas.

Et c'est un exemple de ces rares cas où malgré le fait que ma banque de photos soient tombée dans un trou noir informatique, certaines photos ont conservé les informations (mes notes). Il manque toutefois la localisation mais dans la plupart des cas je suis en mesure de me rappeler ou de déduire en croisant les méta-données (dates et heures, etc.). 

En rouge: mes photos étaient annotées comme cela. Sans ces infos supplémentaires les photos sont souvent sans grande utilité! Je pourrais moi-même confondre les ormes de ce site dans toutes ces photos!

Les samares de tous les ormes du livre. Planche tiré de Stabat Arbor, vol 1.

La présence des samares nous avait donc permis d'être certains de l'identité des ormes. Comme vous pouvez constater avec cette rutilante illustration (à l'échelle) tirée de mon livre, les samares de l'orme d'Amérique (a) sont faciles à distinguer de celles de l'orme de Thomas (b). À moins que ce soit l'inverse?

Pour connaître les arbres portant les autres samares... acheter le livre! (hin hin)

Bon samedi, le premier de mars.