Le chêne et le peuplier

Parc La Fontaine. 2009. Photo: Roger Latour.

Au centre de cette photo on voit une allée plantée de jeunes chênes des marais (Quercus palustris) devant les terrains de tennis au pied de l'immeuble le Dauphin. On voit à l'avant-plan à gauche un peuplier carolin, aujourd'hui abattu.

Quercus palustris. Planche botanique. 2013. Roger Latour.

Le coloris varié du feuillage à l'automne (manque le rouge ici toutefois!) est une des raisons du choix de plus en plus populaire de ce chêne méridional (relativement...). Il a par ailleurs des glands qui murissent lentement. Comme pour notre chêne rouge (Quercus rubra) vous trouvez les glands minuscules de l'année (1) et ceux matures de l'an passé (2) sur la même branche. Par ailleurs (surtout sur les jeunes arbres mais pas exclusivement) certaines feuilles restent accrochées à la branche tout l'hiver comme ci-haut. On dit de ces feuilles qu'elles sont marcescentes.

Parc La Fontaine. 2019. Photo: Roger Latour.

Sur cette photo (prise depuis le toit du Dauphin) nous voyons bien les terrains de tennis et quelques carolins encore debout (cherchez des yeux...). Au centre (au-dessus des tennis) vous voyez l'allée de chênes présentée sur la première photo.

Enfin ce qu'il en reste! Plus de la moitié ont été abattus il y a quelques années!

Deux peupliers carolins au parc La Fontaine. 2021. Photo: Roger Latour.

Vous savez, quand on dit que les peupliers sont fragiles et ont la vie courte... que pour ces raisons il ne faut pas les planter. Mais voilà: ces peupliers ont plus de 106 ans! Pardieu! Ils ont survécu aux chênes! Des peupliers indésirables survivent aux chênes qu'on nous promettaient centenaires. C'est bien pour dire... 

Il n'y a pas si longtemps on plantait des frênes ici. Que faire, comment choisir les arbres devant une complexité phytosanitaire dynamique, changeante, avec l'arrivée de nouveaux pathogènes (champignons et bactéries) et l'arrivée d'insectes nuisibles aux arbres, et le climat en changement, etc. 

Que faire? Je suis pas sûr... mais il ne faut peut-être pas exclure ces arbres qui vivent plus de cent ans...

Friche sur la voie ferrée. 2010. Photo: Roger Latour.

Une photo retrouvée. Une peupleraie sauvage dans une friche. On y trouve trois peupliers différents: le peuplier deltoïde, le peuplier baumier et l'intéressant hybride peuplier de Smith. 

Sur la photo il manque le terrible boucan que faisaient tous ces étourneaux! 

Peuplier de Smith. 2015. Photo: Roger Latour.

Capture d'écran. The Last Kingdom.

Le soir venu je ne me considère pas au-dessus du peuple et je me divertis en écoutant cette série sur Netflix: The Last Kingdom

Mais je veille au grain!

Ça se passe dans les royaumes anglais envahis par les Vikings et autres Danois à la fin du 9e siècle. Et que voit-on sur le rivage, au loin? 

Des peupliers de Lombardie! En 890 (à peu près) en Angleterre? Petit anachronisme. Tout le monde sait (non?) que ces arbres sont arrivés ici dans la deuxième moitié du 18e siècle. Tévident.

 

Photo: Mark Ridgway

Je vous laisse avec cette photo de chenille. Je n'ai nullement l'intention de vérifier si ça existe vrai de vrai cette affaire ou si Mark Ridgway fait un peu trop de Photoshop. Trop, c'est trop.

Je dois maintenant m'atteler à travailler sur mon livre...

Bonne fin de semaine.

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