À Grosbois et ailleurs

Marchant sur le chemin de ceinture de l'île Grosbois, on aperçoit au loin sur ce champs, un petit arbre, seul. Il est apparemment sur un fossé (la ligne de grandes herbes sèches). C'est celui en plein centre de la photo. Qu'est-ce que c'est? Une aubépine?
 
Approchons-nous. L'arbre est multi-tronc mais je ne crois plus que ce soit une aubépine.

Non, ce n'est définitivement pas une aubépine...

Non... c'est un érable ginnala. Que fait-il ici, tout seul de son espèce, loin de tout? Je ne sais pas son âge, peut-être 50 ans? Plus? Peut-être un vestige d'aménagement d'autrefois quand l'île était un parc d'attraction et un aérodrome? 

Je vous remets la carte du premier billet sur cette île. En 3: c'est l'arbre discuté ci-haut. En 2 c'est, eh oui, ce sont des oléoducs, des pipelines, qui traversent l'île! Ils arrivent depuis Portland dans le Maine et aboutissent au port de Montréal. Vous saviez?  Voyez ici.

Il y a un grand boisé sur l'île Grosbois. C'est la partie Ouest (à gauche) sur la photo satellite. nous l'avions traversé. Et ici c'est une grande herbapuce (herbe à puce, Toxicodendron radicans), de la forme un peu plus terrifiante, grimpante: elle atteint ici près de 8 mètres!!!

On trouvait ici autrefois des peupliers blancs (Populus alba). Celui-ci a été abattu il y a quelques années et ce que nous voyons ce sont des rejets de racines, phénomène habituel chez cet arbre. Certains affirment qu'il n'existe pas de liens entre les différents groupes d'Européens qui ont colonisé/émigré au Canada et les choix arboricoles qu'ils font. 

Toutefois, la fréquence élevée avec laquelle on trouve des peupliers blancs dans les plus vieux établissements français semble contredire cette affirmation. Historiquement, et plus récemment, qui donc n'a pas remarqué la présence toujours marquée de chênes dans les parcs des quartiers (ou des villes) anglophones de Montréal et autour? Tout étudiant attentif l'aura remarqué!

Ce sera en bonne partie le sujet de mon livre Un peuple de peupliers...


Dans les billets précédents sur l'île, j'ai fait allusion à cette autre espèce grimpante, beaucoup plus fréquente que l'herbapuce heureusement. La vigne des rivages! (Vitis riparia).

Elle est partout, faisant tuteur des nombreux arbres morts (les frênes) mais aussi des peupliers deltoïdes. Ci-haut elle recouvre tout le tronc et monte au-delà!

La variété des formes que prennent les vignes sur ces arbres nous fait de biens étranges paysages. La vigne, comme un voile vert, recouvre tout! Je recommande à la SÉPAQ de s'inspirer de ces vignes pour l'aménagement des sites de camping: la plupart des tentes qu'ils offrent sont en plein soleil! Climatisez-moi cela avec des vignes!

On cultive encore du maïs sur une bonne partie des îles. Peut-être pourrait-on aussi envisager de cultiver du Vitis vinifera? Après tout, on trouve pas loin le vignoble Bouche-Art sur l'île... Bouchard, entre Saint-Sulpice et Verchères. Je dis ça comme ça...

Nous sommes de retour sur le rivage Sud où nous croisons ce sorbier bien chargé de fruits, compagnon d'un grand peuplier.

Vue du Vieux-Boucherville depuis la navette. C'est la fin de l'excursion! À la prochaine!

Voici (le ailleurs du titre...) une série de photos prises lors d'une marche matinale dans mes environs sur El Plato.




Le Plateau Mont-Royal est un véritable jardin, en expansion continue, comme la vigne des rivages... ma seule critique est qu'il n'y a pas plus d'espèces indigènes. 

En terminant je vous laisse avec cette photo d'un étrange objet. C'est la première fois que je vois cela. J'ai une petite idée de ce que c'est. 

C'était dans un petit parc de Saint-Lambert, ville d'origine anglophone (ce sera mon indice...).

Et vous, vous avez une idée? Écrivez-moi.

PS (ajout): je me suis totalement fourvoyé avec ce spécimen! Je connais et ça m'avait effleuré l'esprit: c'est tout simplement les fruits du Noisetier de Byzance (Corylus colurna). Je n'avais pas vu l'arbre mais à l'évidence il n'est pas loin...

Bonne fin de semaine!


Commentaires