Prendre un peu de jaune

 

Je suis sorti prendre l'air, faire le tour du bloc. Tout est jaune en octobre. Mon iPad, empressé de faire sa part, a fait cette photo tout seul.

Le fameux resto L'Académie (cuisine ordinaire mais très populaire) est maintenant fermé. Changement covidien faut croire...

Rue Duluth. Comme sur d'autres rues et avenues, tout le monde a fait plus ou moins festif encore cet été. Avec toutes sortes de déco-designs. Ici un banc sur lequel je n'ai jamais vu personne s'assoir. Overkill. Overdesign.

Bon, tournons et entrons dans cette ruelle à l'ouest de Laval. Lieu familier, arbuste familier! Drôle de fruit, non? Qu'est-ce que c'est?

Et des fleurs, en octobre, jaunes! L'arbuste, rare en nature, a été planté en masse dans les ruelles du Plateau.

Le voici sur cette planche botanique que j'ai fait il y a dix ans.

J'aime bien ce bout de ruelle, avec un lente pente ascendante vers Rachel, où nous sommes rendus.

Les ruelles sont des théâtres qui offrent souvent ces décors composites, hétéroclites, accidentels. S'agit-il d'une scène d'un drame romantique? Un castelet de Guignol? Un délire recyclé d'un designer ivre? Peut-être faut-il revenir pour une représentation nocturne?

Bon nous sommes résolument sur la rue Rachel avec l'église Saint-Jean-Baptiste. Et encore du jaune.

Puis revenons par Saint-Denis en complétant ce petit tour du bloc... du jaune! Dès qu'un trottoir ou même toute une rue et ses infrastructures sous-terraines au complet ont été refaits, apparaissent ces étranges graffitis avec traits, flèches et "G". En général ça annonce du bruit et des machines.

Un autre G. Et encore ces petites feuilles, des folioles en fait... une fluette marée.

Un rivage xanthique.

Une entrée ambrée.

Un citron sur le béton.

C'est un doré d'octobre.

C'est cet arbre qui s'égraine et cède au vent son habit, il dormira nu.

Bonne fin de semaine!