La déverdure du théâtre
Les arbres étaient apparemment de simples accessoires à éliminer pour cette nouvelle mise en scène. La pièce au programme est une nécessaire mise aux normes du Théâtre de Verdure au parc La Fontaine. Les normes, c'est sérieux.
Malgré les grands discours sur les importants services environnementaux qu’ils nous rendent, les arbres sont du mobilier comme les autres. Quand des projets nécessitent de les abattre, on ne se gêne pas.
Les bosquets qui encadraient et isolaient le Théâtre de Verdure faisaient toute l’originalité des lieux. Produit par un lent processus et plusieurs décennies de croissance, en différentes campagne de plantation, sous différents paradigmes paysagers, en partie par accident, ils avaient certainement un caractère unique.
Tout allait bien ici. Sauf un problème majeur: tous ces arbres et arbustes allaient cacher une nouvelle intention architecturale. Suivant ainsi des années de fermeture de l’amphithéâtre, on allait donc tout refaire.
Devant la menace d’une faute de goût (du jour…) il faut dégager cet espace… c’est bien ce qui est arrivé. Nous n’en sommes pas au grand massacre de l’île Saint-Hélène mais c’est tout de même une vingtaine d’arbres (et combien d’arbustes, etc.) qui ont fait les frais de ce « réaménagement » des environs du nouveau théâtre. Notez que ce projet s’est néanmoins mérité un prix d’intégration de l’architecture au paysage… ce qui est plus facile quand on fait disparaître le paysage…
La maturité paysagère de cet important élément du parc était unique. Il y avait de la « beauté » à toutes les saisons.
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