Fleurs de béton

 

Vue de la place des Fleurs-de-Macadam.



Les empreintes superficielles, faites au jet de sable, étaient sans doute plus intéressantes sur papier que devant nous ou sous nos pieds. Peu remarquables, en fait pas du tout. À quoi bon?





Les fleurs de macadam, qu’on aurait pu un instant (un bref instant…) imaginer être plantées en plein sol, sont plutôt à plat, en creux pas profond, gravées au jet de sable dans le béton. Le béton c’est presque le macadam. Les fleurs de macadam, elles, sont absentes.




Le même procédé avait été utilisé à l’ultime fin des travaux interminables sur le boul. Saint-Laurent (ci-haut) il y a quelques années. Ça se voulait peut-être un ultime « désolés pour les inconvénients chers commerçants ». Mais c’est tout de même du lourd labeur et personne ne voit même ces empreintes (de pavés? de briques?) totalement invisibles et insignifiantes. Pourquoi donc avoir fait ce travail? Pour qui? 



Boul. Saint-Laurent, il y a quelques jours.

Sur l’avenue du Mont-Royal, au sol de la rutilante nouvelle place, cette superficialité du concept et de sa réalisation durera-t-elle? Je veux dire: qu’en est-il de l’érosion qui viendra plus tôt que l’on croit? Gel-dégel, circulation, enlèvement de la neige et tout.


Comme sur Saint-Lau ça semble une idée après le fait. Un coup d’épée dans le béton. Quoi? Il restait encore des budgets qu’il fallait épuiser?


Érosion. Rue Saint-Denis, après quelques années. 



Les pigeons passent sur nos projets. Le temps aussi, les traces des pigeons s’effaçant lentement.


Cette place des Fleurs-de-Macadam, tant de labeurs! Tant à dire!


Je vais y aller par morceaux… 



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