Cette carte publiée (Arbres publics de Montréal, ici: https://quebio.ca/fr/arbresmtl) est basée sur des données venant des arrondissements et de la Ville-Centre. Le petits points verts montrent les ormes présents sur le parc. Plus d'une douzaine d'ormes d'Amérique centenaires et personne ne souligne ce phénomène arboricole miraculeux?
Les ormes d'Amérique meurent partout en ville (et ailleurs...). Comment tous ces ormes ont-ils survécu à la maladie hollandaise de l'orme (ou graphiose)? Plus précisément: qu'est-ce qu'ils ont les ormes d'Amérique du parc Jeanne-Mance pour tous survivre ainsi à la terrible maladie? Quel mystère!
On ne semble pas s'interroger là-dessus. Heureusement, parce que la réponse est connue depuis presque dix ans maintenant...
La mise à jour de cette banque de données datant de 2018 indique toujours des ormes d’Amérique présents au parc Jeanne-Mance. Les spécialistes ne semblent pas vouloir se rendre à l'évidence, l'information est facilement disponible pourtant!
En fait un amateur (moi…) dit depuis 2013 (par exemple
ici,
ici, etc. ) que ces arbres ne sont pas des ormes d'Amérique (
Ulmus americana) mais des ormes lisses (
Ulmus laevis) et des ormes champêtres (
Ulmus minor). Voici ci-haut la dernière révision de ma carte publiée en 2018 afin d'inclure le peuplier carolin planté sur l'Avenue du Mont-Royal.
Qui suis-je pour l’affirmer? Cela n’est d’aucune importance… les arbres sont là, comme autant de faits indéniables. Les samares de chaque arbre ont été prélevé et identifié… Ma question est bien plutôt: qui sont ces spécialistes pour ignorer ce que j’en dis!
Un simple travail de naturaliste urbain, d'ami des arbres: aller sur le terrain au temps des samares...
Sur mes blogs, j’ai publié de nombreux billets présentant ces arbres. J’ai même un chapitre là-dessus dans mon livre Stabat Arbor 1. J’ai fait des visites guidées pour le public général et j’ai de plus plusieurs fois invité des arboriculteurs, jardiniers et horticulteurs et autres grands connaisseurs des arbres de la Ville de Montréal et de l’Arrondissement pour leur faire la démonstration de l’identité de ces arbres. Comme on dit: crickets… silence, rien, que dalle, personne n’est venu pour comprendre comment il se fait que ces ormes centenaires soient encore debout…
Nul n’est prophète dans son pays… et on peut certainement s’interroger sur la curiosité, l’ouverture d’esprit et le professionnalisme de ces personnes.
Maintes fois partagée, cette planche de mon livre comparant les samares de l'orme d'Amérique (à gauche) et de l'orme lisse (à droite). Le naturaliste est satisfait. Les pros?
Il serait si simple de produire ces ormes lisses si adaptables, tant dans un parc que sur les trottoirs… l’Arrondissement du Plateau-Mont-Royal qui se targue d’innovations dans tous les domaines manque ici un beau bateau et préfère planter de coûteux clones et hybrides d’ormes, bien souvent simplement « résistants », alors que les ormes lisses sont une ressource gratuite, garantie de vivre cent ans. Ils me semblent être un peu plus que "résistants"! Les arbres sont là, debout, pour le constater! Au parc Jeanne-Mance...
Il ne faut surtout pas écouter les amateurs… Surtout pas s’ils ont publié, après tout, bien des articles librement accessibles (et un chapitre de livre…), donnant toute l’information sur ce sujet…
Voilà! Ce n'était pas du tout le billet que je pensais publier... mais ya vraiment un problème avec ce dossier...
Mmmeeerrccci !
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