Les mascarons de Hébert et de Rodin
Le monument à Maisonneuve de la place d’Armes est bien connu. On trouve de nombreuses descriptions de l’oeuvre du sculpteur Louis-Philippe Hébert (1869-1917), dont celle-ci sur Wikipédia.
Tous les éléments sont connus: au sommet, d’abord Maisonneuve lui-même, le fondateur de Ville-Marie. On trouve aussi des des citations gravées et dorées, d'autres personnages historiques des débuts de la future ville de Montréal, des narrations en bas-reliefs de divers épisodes fondateurs, etc.
On semble toutefois toujours passer plus rapidement sur les quatre masques ou mascarons allégoriques qui apportent de l’eau au bassin du monument. Je les ai photographié mercredi. Je les ai sommairement étudié et je vous partage les photos et quelques notes au sujet de leur allégorie.
Je ne suis pas du tout certain de ces derniers éléments ou de l'allégorie présentée. Hébert avait toutefois déjà fait référence à la Fée Nicotine.
Voilà que je découvre que Rodin (que je connais très peu) avait aussi fait des mascarons dont certains étaient justement des sources d’eau. Voyez l'exemple ci-haut mais il y en a bien d'autres. Les styles de deux sculpteurs sont évidemment pas mal différents. Je note toutefois que Hébert est contemporain de Auguste Rodin (1840-1917). Je ne soupçonnais par ailleurs aucune parenté entre ces deux artistes. Le nationalisme religieux célébrant la colonisation de l’un n’a peut-être que peu à voir avec l’arrivée du modernisme en sculpture de l’autre.
Quand on arrive au plâtre peint (imitant le bronze) le Printemps de Hébert (à gauche ci-haut), la parenté avec le Baiser de Rodin (à droite) devient alors un peu plus probable. Bien attendu, l’expression naturaliste est plus franche et sensuelle chez Rodin que chez Hébert. Faut dire que le contexte culturel des commandes était radicalement différent…
Voilà. Il y a quelques étonnantes parentés chez ces deux artistes.
Bon... le beau temps nous enveloppe, c'est très bien cela...
Bonne fin de semaine!
Commentaires
Publier un commentaire