Chasse à l'orchidée: bredouilles!


En excellente compagnie nous avons marché sur le rivage du lac des Deux Montagnes depuis le Parc-nature de l’Anse-à-l’Orme jusqu’à la plage du Parc-nature du Cap-Saint-Jacques. Deux lieux mais un seul habitat en ruban continu. Les milieux naturels n’ont pas les mêmes délimitations que les limites administratives!


Ce rivage pierreux (calcaire) a déjà abrité une importante population de l’orchidée Spiranthes lucida. J’ai fait ce circuit 5 ou 6 fois afin de suivre l’évolution de cette population en réduction depuis la découverte en 2005. Nos deux paires d’yeux bien expérimentées n’ont aperçu aucune plante de cette orchidée! AUCUNE! Chasse bredouille!


On a tout de même vu le cerisier des sables (Prunus pumila, cerisier nain). Un drôle de cerisier qui rampe ou du moins qui est complètement prostré sur les pierres. Les glaces l'érode à tous les ans! La souche est bien plus vieille que les tiges feuillées laissent supposer! Les fruits, c'est pour plus tard. Rare, mais typique de l'endroit.



Tout au pied des arbres de la forêt, on trouve habituellement beaucoup de bosquets de Physocarpus, arbuste de la famille des Rosacées. Une bonne espèce écotonale.


 
Et une autre plante familières des environs, une Packera (séneçon).


Voilà ce que l'on cherche. Vous les voyez à gauche? (photos de 2005)



En 2006 il y en avait moins qu'en 2005. Mais c'était tout de même étonnant d'en trouver autant! Vous en comptez combien sur cette photo?



Un petit détour par la forêt pour raccourcir un peu le trajet et se rendre à la partie du rivage qui serait le centre de la population de spiranthe lustrée. Cette plante volubile est Menispermum canadense



On a vu trois ou quatre de du Grand porte-queue (Papilio cresphontes). C'est le plus grand papillon diurne de notre région. Photo D. Gordon E. Robertson, Wikipedia.



Nous n'étions pas très étonnés de voir ce papillon ayant remarqué la présence de cet arbuste: la plante-hôte  qui est le frêne épineux. C’est en effet épineux mais c’est pas un frêne… et le nom commun français officiel est clavalier d’Amérique (Zanthoxylum americanum). Un cousin de l’orange, dans la même famille des Rutacées, imaginez. Percez la peau d’un de ses minuscules fruits et vous constaterez le parfum bien familier!



J’ai perdu la plupart de mes photos de ce papillon (et de sa chenille) mais comme j’avais déjà publié quelques photos sur l’ancien blog, voilà je suis sauvé! Voyez l'étrange grosse bête! Le billet d’origine est ici



En somme, nous sommes revenus bredouilles (et épuisé pour ma part...) d'orchidées, non sans avoir vu quelques merveilles!


En terminant:



De retour à l'Anse à l'Orme je porte attention à quelques arbres récemment plantés. Ces arbres, plantés cette année, sont identifiés peupliers deltoïdes mais ce sont en fait l’hydride bien connu peuplier de Caroline. J’ai rencontré souvent cette méprise.



Constatez l'identité avec cette photo maladroite mais suffisante (je ne maîtrise pas totalement mon iPhone...). La base cunéiforme des feuilles ne ment pas.

La Direction des Grands Parcs de la Ville de Montréal a une politique de ne planter ici que des espèces indigènes. 

Au regard de cette politique affichée, c’est assez cocasse! Notez que le peuplier deltoïde pousse un peu partout spontanément dans les environs du lac. Pourquoi-donc payer pour des spécimens (mal-identifiés…) et le travail de plantation? 



Les peupliers deltoïdes de la plage. Gratos. 



Et voilà, c'était mon petit rapport d'une sortie en bonne compagnie dans un site magnifique. Vous ne connaissez-pas? Allez-y!

Bonne Saint-Jean!


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