Ma toundra

 

Jardin de mousse de balcon.

Depuis longtemps, en une espèce d’exercice d’anti-horticulture, je laisse pousser les semences (et autres propagules) qui arrivent toutes seules dans mes attrapes-plantes©. J’ai trois grands pots pas cultivés et celui-ci s’est mérité une attention spéciale: il sera réservé pour les bryophytes. 


On dirait un morceau de toundra. Ou un jardin de mousse, mon Saihō-ji


Pour l’essentiel, ça s’est fait tout seul. Je n’y ai ajouté qu’une (sans grand succès) des cinq espèces qui s’y développent… Pour les soins, je me contente de retirer toutes les plantes (vasculaires) qui y germent et ça n’arrête pas! Oxalides, épilobes et potentilles semblent avoir de très gros dépôts dans cette banque de semences.


Abeille photographiée involontairement.

Même chez les mousses (et plantes apparentées...) il y a de la compétition pour l’espace disponible. Certaines espèces reculent devant d’autres et sont réduites à n’occuper qu’un petit coin (si ça se trouve dans une surface ronde…) comme dans ce fameux village gaulois. Assurément, d’année en année, ce micro-paysage est changeant!




Je crois qu'elle mire, incrédule, sa réflexion dans l'objectif: "Je réfléchis, donc je suis!"

Tous les ans ce pot est néanmoins l’habitat d’une de ces nombreuses espèces d’abeilles microscopiques, probablement du genre Lasioglossum. Et on dirait que plus elles sont petites, plus elles sont hyper-actives. Et pas facile à photographier!



Vue latérale. Ses pattes antérieures ont une brosse qui accumule le pollen.

Elles ne se posent (reposent?) qu’une seconde (ce qui est peut-être 3 minutes pour elles…). Mon doigt sur le déclencheur est cent fois plus gros que ces abeilles et bien plus lent… Évidemment, la plupart de mes photos sont manquées. Je visionne ensuite et il n’y a aucune abeille. Ou je les vois floues, en mouvement, tout juste dans le coin du cadrage.



Elles sont pas noires, elles sont vert olive foncé.

Depuis l'origine de ce jardin de mousses elles sont là. Une douzaine de petits trucs qui volent en circonvolutions complexes et accélérées, chacune dans sa propre trajectoire au dessus du pot. Et selon toute apparence elles creusent la mousse, faisant un tunnel vers leur nid. Elles sont solitaires mais elles partagent le même micro-site. Ces voisines qui me sont voisines ne sont plus maintenant tout à fait des inconnues.




Échappée de culture, avenue Duluth.


Nous avons eu octobre en juin, maintenant nous avons septembre en août depuis deux semaines, non?


Bonne fin de semaine!



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