Des arbres en ville

 


Le pavillon Calixa-Lavallée dans le parc La Fontaine (1931-1932) selon les plans de l’architecte J.-Albert Bernier. Avec bien d'autres projets effectués dans le cadre des travaux pour lutter contre le chômage des ouvriers montréalais.  



Détails de quelques bas-reliefs couronnant les portiques. Canotage, pétrissage de pâte à pain (?) et baseball sont représentés.



Comme je le mentionnais durant la visite avec la Société d'histoire du Plateau-Mont-Royal, lors de la construction du pavillon on a abattu pas mal de peupliers carolins. La photo ci-haut nous montre que l'édifice est construit dans l'axe de l'alignement de peupliers. 

L'idée de construire un peu vers la gauche n'est pas venu à l'esprit de tout ce beau monde.



En bas, au centre, vous voyez le pavillon sur un plan de 1944. Huit arbres avaient alors été inutilement abattu. On n'avait qu'à déplacer l'emprise de l'édifice... Et je ne parle pas de l'effacement insensé d'une vingtaine de peupliers pour les terrains de tennis (en haut à droite).

L'ensemble des points et cercles rouges figure le plan d'origine de la plantation vers 1916. Le "carré" de la garderie (en bas à droite) viendra deux ans plus tard.

Malgré les nombreux discours, hier comme aujourd'hui, les arbres passent toujours après n'importe quoi. Oui je parle du nouveau Théâtre de fer. Euh... de faire-dur!

Beauté des arbres? Services? Patrimoine arboricole?

Niet!



Il n'y a pas longtemps je vous parlais de Kretzschmaria deusta, l’ustuline brûlée (ici). Je suis pas du tout bien renseigné sur les questions phytosanitaires mais je constate que ce champignon parasite semble assez commun en ville.

Tout d'abord on l'appelle plutôt ustuline chancrelle par ici, le nom que je donnais est utilisé en France.

Voici cette note provenant du site Maladies de arbres:

"L’ustuline chancrelle est très répandue dans les forêts feuillues et mélangées ainsi qu’en forêt urbaine. Ce champignon infecte l’érable, le hêtre et le bouleau, mais aussi le chêne, le frêne, le marronnier, le tilleul et l’orme.

En Europe, le nom vernaculaire de K. deusta est ustuline brûlée. Parmi les synonymes, citons Ustulina deusta (Hoffm.) Lind., Hypoxylon deustum (Hoffm.) Grev. et Ustulina vulgaris Tul. & C. Tul."

L'arbre dont on voit ci-haut le pied est en fait un févier épineux (Gleditsia triacanthos)... Un arbre très commun et si utile puisqu'il résiste au milieu urbain sur un trottoir d'une rue bien achalandée et surchauffée: la rue Saint-Denis...

On doit l'ajouter à la liste fournie par le site web mentionné ci-haut...



Adieu févier épineux!



Un urban sketcher sur la rue Duluth.



Une photo, en passant, sur la rue Duluth.

Oui je parle assez souvent de cette rue rarement ordinaire: je passe par là deux fois par jour et je fais des photos depuis une vingtaine d'années. Par habitude il semble. Cette habitude devient une espèce de documentation.

Je prévois faire un petit livre si je réussis à rassembler assez de photos intéressantes...


Un aspect qui m'occupe bien ces temps-ci c'est l'ensemble de conifères qu'on y trouve. La documentation de ces arbres est assurément un sujet intéressant mais pour une série d'illustration toutefois.

Je ne connais aucune autre rue présentant pareille innovation: tout d'abord des conifères de toutes sortes (il manque peut-être quelques espèces comme le pin blanc...), ensuite ils sont dans de gros bacs en béton, surélevés. Cela constitue à coup sûr une innovation à répliquer!


Les conifères en hiver, sous une grosse bordée de neige: priceless!

Bonne fin de semaine!

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